vendredi 14 février 2014

La Trilogie Valisar par Fiona McIntosh






Fiona McIntosh a connu un grand succès avec sa précédente trilogie, Le Dernier Souffle. Je ne connaissais pas cet auteur avant d'avoir l'Exil (premier tome de la Trilogie Valisar) en main. C'est la critique qu'en a fait Robin Hobb qui m'a poussé à le lire : "Si vous aimez les histoires qui avancent vite, qui vous surprennent et vous emportent, alors les livres de Fiona McIntosh sont faits pour vous" Et pour çà, je remercie Robin Hobb de m'avoir poussé à les lire.

L'Histoire...

On se plonge dès les premières pages dans l'action avec l'invasion du royaume de Peraven par une armée barbare venant des steppes de l'est. Loethar, leur chef sanguinaire, a déjà réussi à conquérir les royaumes voisins et fait exécuter toutes les familles royales. Mais le trône qu'il convoite le plus est celui de Peraven, royaume riche gouverné par le Roi Brennus, huitième de la lignée des Valisars. La puissance des Valisars provient de leur magie et Loethar compte bien s'en emparer avec le trône. 

Se rendant compte que son arrogance et celle des seigneurs des autres royaumes est sur le point de les mener à leur perte, le Roi Brennus doit prendre des décisions pour sauver l'héritage des Valisars. Il met fin à la vie de sa fille tout juste née pour éviter que Loethar ne la tue lui même. Quand à son jeune fils adoptif Piven, agé de cinq ans, le Roi espère qu'il sera épargné étant donné que le sang des Valisars ne coule pas dans ses veines et qu'il souffre d'un handicap mental. En espérant qu'un jour le trône de Peraven appartienne de nouveau à un Valisar, il confie son héritier, le Prince Leo, agé de douze ans, au jeune Gavriel, fils de Regor De Vis, Légat et vieil ami du Roi. 

Après avoir vu sa famille se faire massacrer et son jeune frère attaché en laisse comme animal de compagnie, Leo parvint à s'enfuir avec Gavriel, non sans avoir jurer qu'il reprendrait la couronne de son père et vengerait sa famille.


 Mon Avis...


Ce livre est très accrocheur. L'histoire, riche en rebondissements, avance vite. Un bon point pour tous ceux qui n'aiment pas attendre trop longtemps avant de rentrer dans l'histoire et avoir de l'action. 

Ce qui m'a le plus marqué c'est cette notion du bien et du mal qui est racontée de façon intelligente et surprenante, comparé à la plupart des récits fantasy. On commence avec un portrait très sanguinaire du barbare qui devient tout de suite le grand méchant de l'histoire qu'on déteste. Et de l'autre coté se trouve la famille Valisar  et le jeune prince qui réussit à s'échapper des griffes du barbare. On s'attache a ce jeune héro et on espère le voir réussir à reprendre son trône. Et puis petit à petit, en avançant dans l'histoire (avec un bond de plusieurs année) on se rend compte que les personnages ne sont ni tout blancs ni tout noirs. Le barbare devient quelqu'un dont on se surprend à admirer l'intelligence et les valeurs. On en vient même à excuser ses actions passées. A l'inverse nos jeunes héros si gentils du début deviennent pervertis par leur soif de vengeance et de pouvoir; si bien qu'on en vient à douter de leurs motivations. 

On se sent frustré, s'accrochant à notre livre et s'exclamant: "Il ne va pas faire çà quand même?" et si! C'est l'un des aspects que j'ai adoré dans ce livre; les héros nous déçoivent et les méchants nous surprennent. On en vient a s'attacher d'autant plus aux personnages secondaires, les compagnons loyaux qui se retrouvent comme nous à se poser des questions sur la justification de certaines atrocités. Et l'auteur leur fait payer le prix fort pour leur loyauté et leur bravoure. Vous êtes prévenus, beaucoup de personnages attachants passent à la casserole dans ces livres, et plusieurs fois il m'a fallu prendre quelques secondes pour digérer ce qu'il venait de se passer. Quand on réalise qu'une épée de Damoclès se balance sur la tête de chaque personnage, on en oublie de respirer lorsque l'on tourne la page. 

La magie est aussi très présente dans ces livres. Certaines personnes que l'on nomme Investis possèdent des pouvoirs particuliers comme le don de guérison, visions du futur, sondage de l'esprit...Mais ici cette magie ne nous émerveille pas, elle est douloureuse, source de souffrances physiques pour ceux qui l'a possède.

En bref, une trilogie qui se lit très facilement, sans fioriture, un peu trop efficace diront certains et c'est vrai. L'histoire de fond n'a rien de vraiment originale, certes. La psychologie des personnages évolue trop rapidement à mon gout et j'aurais aimé qu'elle soit plus approfondie. Mais à part çà, je suis loin d'être déçue par cette trilogie et je n'hésiterai pas à lire d'autres ouvrages de l'auteur.

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